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Les figurines du Prince Fafa
4 octobre 2019

Acte XI : Santé !

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Mon Claminou et sa bande, les voilà, ils sont en pleine célébration. De quoi ? Sûrement pas du succès des armes autrichiennes... En tout cas, vu le pédigré du Prince Clam-Gallas, une plaquette personnalisée, créée autour d'un thème que semble t-il, monsieur le précepteur impérial maîtrisait, était tout trouvé. J'y est pris beaucoup de plaisir hihihihihi.

Donc, voici la scénette représentant l'état-major du 1er corps d'armée autrichien avec mon "Claminou" himself, son copain le Comte Léopold de Gondrecourt, ci-devant chef d'état-major et enfin le colonel Joseph Kolbenschlag von Reinhartstein (à vos souhaits), officier commandant du 42e Régiment d'infanterie "Roi du Hanovre" à la jolie couleur distinctive orangée.

 

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D'abord, notre "Claminou", sa jolie tenue de campagne, sa chevelure et ses favoris châtains et bien entendu un verre à la main. Pas évident à cheval de tendre le bras avec un objet si délicat entre les doigts, du cristal de Bohême en plus ! Ben oui, il est bohêmien, enfin tchèque Môsieur le Prince, alors le cristal de Bohême ça le connaît !

Ordre de LéopoldCouronne de ferOrdre Marie-Thérèse

Ordre de Léopold, de la couronne de fer et de Marie-Thérèse

A la poitrine les médailles de l'ordre de Léopold, de la couronne de fer, ainsi que la médaille militaire. Les plus érudits d'entre vous me dirons "Ok, mais mon bon Prince c'est bien tout ça mais ça va pas, y a un truc qui cloche". J'avoue et je m'explique : en sautoir nous aperçevons l'écharpe de Grand-Croix de l'ordre militaire de Marie-Thérèse alors que Claminou n'est que simple Chevalier du dit ordre. Il doit donc se contenter de la médaille portée à la poitrine (au coup pour le grade de Commandeur) mais je trouvais cela joli, alors j'ai décidé de le promouvoir Grand-Croix mon Claminou à moi, na ! Je fais ce que je veux avec ma figurine. Veuillez donc recevoir toutes mes platitudes pour cet accroc irréparable, impardonnable à l'histoire militaire.

 

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Ensuite, le Gondrecourt avec sa grosse moustache brune, l'air sombre, un peu dépité, penché sur sa carte d'état-major, impuissant à stopper la catastrophe qui s'annonce... notez la veste verte (vert bouteille ?) réservée aux officiers d'état-major.

 

Tokaï

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 Bouteille de Tokaï ou Tokay

Enfin le brave colonel Joseph machintruc (ces noms allemands sont décidément imprononçables) qui verse bonnant malant un verre de Tokaï à son supérieur hiérarchique au lieu d'être sur le terrain, quel terrain d'ailleurs...? Che commante le 42 Infanterie-Regiment ? Arrh... bas au gourant, on vinis l'abéro et ch'y fais ! Te toute fazon mon réguimente vinira auzi bien que zon barrain le roi du Hanofreu, alors pourquoi ze vaire ch... !

Evidemment, toute ressemblence avec une scène ayant réellement existé serait tout simplement le plus grand des hasard, quoi que... je m'excuse d'avance auprès des descendants des personnages cités ici.

Passons sur l'horrible accent de ce colonel teuton et venons-en au côté "Kultur" de cet article. Il est toujours très intéressant de mettre une petite touche historique sur ces figurines, vous-en conviendrez, d'autant que là, c'est du personnalisé comme plaquette ! Alors voici quelques informations sur notre trio, enfin, plutôt sur notre binome "Claminou-Gondrecourt", car concernant le colonel Kolbenschlag von Reinhartstein (à vos re-souhaits) je n'ai rien glâné.

Gondrecourt

Le comte Léopold Gondrecourt (1816-1888) était un noble lorrain natif de Nancy. Français, il fut admis à l’école militaire de Saint-Cyr. Après sa formation dans cette prestigieuse institution, ce catholique légitimiste s’engagea comme cadet dans le 28e Régiment d’infanterie autrichien en 1838.

En 1848, il est nommé capitaine dans le régiment du comte Clam-Gallas avec qui il participe aux affrontements contre-révolutionnaires qui embrasent l’Europe, ces deux hommes resteront liés par la suite.

Colonel en 1857, il combat lors de la guerre franco-autrichienne de 1859 à la tête du 23e Régiment d’Infanterie, puis il participe en 1864 à la Deuxième Guerre du Schleswig où, à la tête de son unité, il se distingue particulièrement par son efficacité et sa bravoure. Ce qui lui vaut la promotion au grade de Général de Brigade, et même la distinction prussienne la plus prestigieuse et la plus enviée de l'Ordre Militaire « Pour le Mérite », créé par Frédéric le Grand.

Pour le mérite

Nommé en 1864 tuteur du Prince royal  - l’Archiduc Rodolphe à peine âgé de six ans - par l’Empereur François-Joseph, qui désirait "endurcir" son jeune fils, ses méthodes pour le moins traumatisantes (douches glacées, réveils au son du revolver avec vociférations, parcours du combattant…) pour un enfant de cet âge, furent à juste titre fortement contestées, notamment par l’Impératrice en personne. En 1866, ses fonctions de tuteur furent enfin interrompues sous la pression de cette dernière qui alla jusqu'à menacer l'Empereur de divorce ! C'eut fait mauvais genre.

Ses talents d’éducateur furent ensuite exercés au sein de l’état-major du 1er Corps d’armée du Comte Clam-Gallas. Il devint donc Général-Major de notre Claminou adoré, en effet un homme d’expérience avait été jugé indispensable pour épauler Môsieur le Comte, qui n’avait pas une réputation de stratège exemplaire, ses talents étant plus tournés vers l'objet en verre figuré plus haut.

Pour le malheur de la monarchie, le résultat de cette association ne fut pas des plus efficaces. L’éducation de Claminou ne pouvait être refaite à soixante et un ans, la position hiérarchiquement inférieure du comte de Gondrecourt ne lui permit sans doute pas de donner se pleine mesure et de faire valoir son expérience. Une tactique inappropriée, un différentiel technologique... tous ces facteurs entraînèrent un début de campagne décevant et une défaite humiliante à Gitschin le 29 juin 1866.

Armoiries Clam-Gallas

Armoiries du Comte Clam-Gallas

Trimestriel: le 1er aigle d'or noir; 2 or au cheval sable endémique; le 3 bleu à la bande d'or; 4ème argent déchiqueté noir. Sur tout l'or Lt. figure humaine avec une couronne de laurier et le tout surmonté d'une couronne d'or à l'ancienne

 Claminou

Claminou vraisemblablement pendant la guerre de 1859, en grande tenue

Le Prince Edouard de Clam-Gallas (1805-1891) dit « mon Claminou ». Ce personnage souvent évoqué a déjà été présenté dans l’Acte I de ce blog, daté du 21 avril. Je vous invite à lire le début du billet en question consacré à la Brigade Poschacher, une petite bafouille le concernant y a été commise. Rappelons tout de même qu'en 1859, il commandait déjà le 1er Corps d'armée qui arrive trop tard à Magenta et qui fut le premier à se prendre une veste à Solférino... Sa carrière exemplaire, ses performances de 1866, finirent en apothéose à Gitschin lui valant d'être relevé de son commandement et finissant par convaincre l'empereur de le mettre enfin en inactivité après la guerre austro-prussienne... Je me pose souvent la question de savoir pourquoi les autrichiens ont perdu cette Guerre ???

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Pour finir, la plaquette terminée, sympa non ? Bon, pour son corps à mon Claminou, il me reste à peindre deux brigades d'infanterie et 4 canons, qui seront divisées en deux "brigades", quoique je préfère le terme batterie, cela sonne - ou plutôt tonne - plus artillerie HAHA !

Ludiquement vôtre.

Rittmeister von Fabritz

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Commentaires
P
Merci, il a été conçu avec amour et… humour.
Répondre
T
Qu'il est beau ce clam!
Répondre
Les figurines du Prince Fafa
  • Consacré à la peinture de figurines en plomb historiques, ce blog a la vocation de faire découvrir l'histoire militaire, les jeux de stratégies et les armées qui constituent ma collection.
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