Acte XII : Belle pièce !

Oui, c'est souvent ce qu'elles me disent... mais passons les qualités physiques irréprochables et hors normes de votre serviteur pour nous consacrer à l'artillerie autrichienne.

J'ai fait de la peinture récemment, mais murale surtout, sans oublier le plafond...

Bon, suite à la cuisante râclée de 1859 face à nos armées nationales, l'empire habsbourgeois entamme des réformes et notemment une judicieuse modernisation de son parc d'artillerie.

L'artillerie de campagne de l'armée impériale est par conséquent constituée en 1866 des "Feldkanone" autrement dit "canons de campagne" modèles 1861 et 1863. L'arme savante autrichienne est donc équipée de pièces modernes qui en font un outil efficace et bien servit.

Pour refléter cet état de fait, dans "mon projet à moi que j'ai, Battle-Cry 1866 ou la guerre de sept semaines", l'artillerie autrichienne relance un jet de dé raté.

Petite présentation des dits modèles :

Leische Feldkanone M1863 de 4' soit 85 mm

Notez la selle, étonemment placée sur l'affût de la pièce. Bizarrerie autrichienne, héritée du style "würtz" (saucisse) des caissons du Premier Empire.

Rayure du tube et obu du modèle 1863

Feldkanone M1861 de 120 mm

Les hauts-fourneaux autrichiens conservèrent des techniques très évoluées dans la fonte du bronze, faisant la fierté de leurs Maîtres de forges. L'artillerie habsbourgeoise possèdera ainsi des pièces modernes, en bronze au lieu de l'acier, et cela jusqu'en 1914 !  Les chaudronniers autrichiens, enfin plutôt tchèques, surent très tôt trouver les alliages suffisamment résistants indispensables aux tubes modernes. La maîtrise technique était au début des années 1860 du côté autrichien. Les célèbres usines Skoda sont encore aujourd'hui les héritières de ce passé industriel.

Le matériel est donc récent, fiable, à la pointe de la technologie et l'artillerie autrichienne sera supérieure autant techniquement que tactiquement à son homologue prussienne lors de cette guerre. Les pruscos en tireront les bonnes conclusions et sauront se corriger pour nous corriger quatre ans plus tard...

La tenue est à peu de choses près, toujours la même depuis le XVIIIe siècle, veste brune à distinctive rouge, boutons dorés. Le pantalon est bleu ciel liseré de rouge. Le matériel est à la livrée nationale, le jaune pour les parties en bois et le noir pour les ferrures, très discret sur le champ de bataille ou une table de jeu.

Avant

Voici donc deux pièces d'artillerie, quelques coups de limes pour les transformer en pièce "par la culasse" ont été nécessaires. Ils rejoignent le premier canon peint l'année dernière et aperçu dans l'introduction de ce blog.

Pendant

Aprés 

Bon, d'aucun diront, tes tubes sont trop "bronzés" ! Oui effectivement, sur la vue plus haut du musée de l'armée de Vienne, le tube est quasiment noir. Toutefois sur nombre de gravures les tubes sont couleure bronze et nombre de figurinistes ont optés pour cette teinte alors j'ai choisi cette dernière, c'est plus gaie.

Ici, se sont deux pièces de 120 millimètres, limées et bricolées en rajoutant une manivelle pour ressembler au feldkanone modèle 1861 d'un parc de réserve de corps.

Ils forment ainsi la première "batterie" du 1er Corps d'armée autrichien qui en comptera deux avec au total cinq ou six pièces. J'alterne infanterie/cavalerie/artillerie afin de varier les plaisirs et le prochain rendez-vous pour cette période sera un régiment de Chevau-légers autrichiens.

Ludiquement vôtre.

Rittmeister von Fabritz