Chicons, bêtises et lapin ou métaphores culinaires pour Artois, Cambraisis et Tournaisis Infanterie
Un "chicons grâtin" Mmmmm que c'est bon ! Les bêtises, cela me rappelle mon enfance et la boîte à gants de la voiture de mon grand-père et enfin le lapin, j'adore, même si la recette du lapin à la tournaisienne m'est inconnu aux papilles. Si cela ressemble au lapin au cidre, je dis "ouaaiiisss" !
Bon, après cet intermède gourmand voici de la dentelle, oui, toujours de la dentelle... et en plus, du côté de Cambrai ! Il y en avait de la dentelle dans le Nooord, à Caudry par exemple, où vous pouvez y visiter le musée qui lui est consacré. Pourquoi ? Me direz-vous. Et bien parceque, la cinquième brigade du Corps d'Armée du Baron Duvel en Mousse est composée de trois régiments : Artois et Cambraisis ainsi que Tournaisis, que de jolis noms qui sonnent agréablement à nos oreilles.
Drapeau d'ordonnance d'Artois-Infanterie
Artois-Infanterie est un régiment très ancien (1610), il a fait partie des "Petits-Vieux" jusqu'en 1670. Baptisé du nom de la province d'Artois en 1673, il a perdu peu à peu son statut, car il est dissout et recréé plusieurs fois avant cette date. Il se retrouve même rétrogadé au trente-et-unième rang.
Composé de deux bataillons, l'unité combat en Bohême, en Bavière, en Flandre ainsi qu'en Italie, pendant la Guerre de Succession d'Autriche.
Quatre colonels vont se succéder pendant la guerre :
Blason des Villars Brancas
Louis Villars Brancas, comte de Lauraguais jusqu'en 1743.
Remplacé par Claude Gustave Chrétien, marquis des Salles.
En 1745, Nicolas de Loménie, marquis de Brienne, tué à la bataille d'Assietta en Italie contre les piémontais, puis, Athanase Louis Marie de Loménie, chevalier puis comte de Brienne à partir de 1747.
L'uniforme est des plus sobres : entièrement gris clair, les boutons et bordure de chapeau sont or. Cet uniforme unicolores se retrouve beaucoup dans l'armée, et est souvent celui d'unité d'élites comme "Picardie", "Navarre" ou encore "Champagne"... Bref, une bonne partie des "Vieux" régiments.
Drapeau d'ordonnance de Cambraisis-Infanterie
Cambraisis-Infanterie est bien plus jeune, il est créé en 1684 et se trouve au quatrevingtième rang de préséance. Pendant la guerre de Succession d'Autriche, le corps est tout d'abord stationné en Corse, puis à partir de 1742 on le retrouve en Flandre. Il est ensuite en Alsace et à nouveau en Flandre. Le régiment n'est composé que d'un seul bataillon, comme beaucoup de régiments de ce rang.
Blason du marquis de la Châtre
Le régiment de Cambraisis est commandé à partir de 1743 par le marquis Charles-Pierre de la Châtre Nançay.
L'uniforme de l'unité est gris-blanc, hormis les revers de manches qui sont rouge. Le métal est or. Uniforme très courant dans l'armée, il ne se distingue de beaucoup d'autres que par le motif des poches et la répartition des boutons invisibles en 15 mm.
Ici, un grenadier. A l'époque ils ne constituent qu'un diseptième de l'effectif d'un bataillon (d'environ 700 hommes) puisque sur les 17 compagnies que compte un régiment, une seule est constituée de cette troupe d'élite. Les grenadiers se distinguent la plupart du temps par une giberne plus grande, mais parfois par un bonnet de poil d'ourson.
Jusqu'en 1767, les grenadiers portent en général un chapeau, comme les fusiliers, et ce n'est qu'à partir de cette date que le bonnet à poil d'ourson va devenir obligatoire. Avant, seuls quelques régiments fournissaient des bonnets d'ourson à leurs grenadiers, à la discrétion du colonel propriétaire. Ce bonnet avait une forme sensiblement conique, sans plaque frontale et possédait une flamme de tissu à la couleur distinctive du régiment, muni en son extrêmité d'un gland de la couleur du métal de l'unité (jaune pour l'or et blanc pour l'argent).
Drapeau d'Ordonnance de Tournaisis-Infanterie
Tournaisis-Infanterie ne compte également qu'un unique bataillon, créé en 1684 comme Cambraisis Infanterie, il vient au quatre- vingt-unième rang de préséance, juste après lui. Il possède le même uniforme. Baptisé "Tournaisis" en l'honneur de la région de Tournai, dont la place forte était chère au coeur du Grand roi. Il est à noter que ladite province ne put être conservée au sein du royaume que de 1667 à 1713 mais le nom fut conservé. Les militaires sont conservateurs direz-vous ?
Pendant la période qui nous occupe, le régiment est aux ordres du marquis Jacques-Joachim Trotti de la Chétardie jusqu'en 1745, puis celui de Casteja en 1747 et celui de Curzay la même année.
Blason du marquis de la Chétardie Blason des Biaudios de Casteja Blason du marquis de Curzay
Tournaisis infanterie sert en Provence, puis en Italie et revient en Provence jusqu'à la fin du conflit.
J'ai pris le parti de supprimer le drapeau colonel pour représenter l'étandard d'ordonnance de chaque régiment de la seconde plaquette, elle-même divisée en deux. Je voulais en effet bien distinguer les deux unités, qui ne sont formées que d'un bataillon chacun, soit 6 figurines pour un bataillon. La cohérence de la plaquette n'est pas altérée puisque l'uniforme des deux régiments est le même, le problème se poserait sur des armées aux régiments composés d'un unique bataillon, comme l'Angleterre et les Provinces-Unies par exemple.
La brigade d'Artois en ligne
La brigade d'Artois en colonne
Cinquième brigade du corps du Lieutenant-Général Baron Duvel en Mousse, cette unité va être suivie d'une autre incessemment, avant d'entamer la plaquette du baron lui-même.
Ludiquement vôtre
Prince Fafa
Figurines : 144
Bâtiments : 0
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