Les wallons du roi ou déclinaison de belges à la sauce française
Et voilà des tricornes, des gilets, des habits et des culottes, des jarretières, des boutonnières et autres guêtres... Mmmmmmmmm. Tout cela vous inspire ? Moi aussi.
Toutes ces dentelles et fanfreluches si affriolantes, nous font ouvrir le bal de mon projet "Guerre de Succession d'Autriche" par deux régiments, qui vont former une brigade dite "wallone".
Tout d'abord, à Might and Reason, les "brigades" sont les unités de base du jeu. Elles sont composées de deux plaquettes de 5 centimètres sur 2,5, pour l'infanterie et la cavalerie. J'ai fais le choix d'y placer 12 figurines pour l'infanterie, avec à chaque fois le drapeau "colonel" et le drapeau "d'ordonnance", soit, 4 drapeaux pour l'ensemble. Cela fait beaucoup, du coup, il en manquait un par plaquette et il était nécessaire d'en "bricoler" pour avoir le compte. Je me suis trouvé dans l'obligation de transformer la moitié des figurines portant un drapeau, à partir de fantassins ordinaires. Pour m'y aider, l'arrivée d'une mini perceuse Dremel fut d'un grand secours, le père Noël me l'avait mise sous le sapin et ça marche !
Supprimer le fusil, faire un trou, passer la hampe puis poncer la giberne et sa sangle
L'achat de la petite perçeuse c'est révélé comme prévu, extrêmement judicieux. Le résultat est satisfaisant. Un coup d'apprêt noir et ni vu ni connu j't'embrouille.
Petit "test" sur une figurine entre les fêtes
Première brigade du corps commandé par le fameux Baron Duvel en Mousse - grand patron du second corps de mon armée - ma brigade "wallone" ou brigade de Royal wallon, sera consituée par deux régiments "étrangers" : Royal wallon et Boufflers wallon.
Pourquoi ce choix ? Je voulais rendre hommage à mes ancêtres, et au 3/4 de sang belge qui coule dans mes veines. Qui sait, peut-être que l'un d'entre eux fit partie de l'une de ces unités ? En tout cas, mes origines d'outre-quiévrain (dont je suis fier) se devaient d'être représentées. Par conséquent, il était évident que mon armée fusse composée d'unités de ces contrées, peuplées des plus forts parmis les peuples de la Gaule pour paraphraser un certain Jules. OOOuuuuuaaaaaaaiiiiiiiissssss !!!
Ces deux régiments sont formés à partir de 1744 par le royaume de France, et composés de sujets wallons de l'Empire d'Autriche, dont les provinces étaient occupées par les armées victorieuses de Louis XV. Les français étant en effet bien installés aux Pays-Bas autrichiens, décidèrent de recruter au sein des autochtones. Rien de choquant, les wallons étant comme les suisses, réputés pour être de bons mercenaires. Ils composaient au XVIIIe siècle, de nombreuses unités, souvent d'élite, dans les armées espagnoles, autrichiennes, néerlandaises et donc françaises. Il faut préciser que le qualificatif de "wallon" pour ces troupes était à l'époque plutôt assez "vague" géographiquement, puisque nombre de flamands y étaient également intégrés (personne n'est parfait). En effet, on englobait à l'époque dans le terme "wallon" les anciens "Pays-Bas espagnols", d'avant l'indépendance des Provinces-Unies (soit l'actuelle Belgique) peuplées par les deux communautés, comme vous le savez.
Boufflers wallon 1744-1748
Drapeau d'ordonnance et colonel de Boufflers wallon
Commençons par Boufflers wallon infanterie : Habit gris clair, veste et culotte rouge, manches et col vert, boutons et liseré du chapeau or/argent alterné (originalité partagée avec Flandre Infanterie ce mélange dans le galonage). Le choix de l'uniforme se porte sur la seconde tenue, le précédent étant extrêmement sobre puisque entièrement gris, j'ai craqué pour celui présenté ici, beaucoup plus attrayant et qui remplaça assez rapidement semble t-il le premier.
Blason des Boufflers
Boufflers wallon infanterie fut levé par Ordonnance royale en date du 1er juillet 1744. Il fut recruté et commandé par le comte de Boufflers - issu d'une grande famille de la noblesse picarde - qui désirait par là, pouvoir bien se placer auprès du roi par ce service, il y engagea sa fortune. Ce régiment comptait deux bataillons. Je me suis permis d'imaginer l'uniforme du tambour d'après les couleurs de la piétaille et des armoiries du colonel ci-dessus, comme il était de coutume à l'époque pour les régiments non soldés par le roi, d'où les teintes : rouge et blanche pour les galons de livrée.
Drapeau d'ordonnance et colonel de Royal wallon
La seconde plaquette est formée par Royal wallon infanterie. Habit bleu roi, culotte et veste bleues, boutons or, agrémentés de boutonnières jaunes, revers des manches rouge avec boutonnières jaunes. Bande du chapeau or. La tenue est celle portée de 1745 à 1749. A la création du corps en 1744, le régiment adopta la même tenue que son camarade ci-dessus, mais elle fut vite remplacée par l'uniforme ici représenté, bien plus beau.
Blason des Brouchoven de Bergeyck
Royal wallon infanterie fut levé suite à la même ordonnance que son homologue ci-dessus. Le commandement du régiment fut confié à Hyacinthe Joseph de Brouchoven, comte de Bergeyck, issu de la noblesse des Pays-Bas. Le titre de "royal" indique qu'il fut levé aux frais du roi de France, et non par un "entrepreneur" privé. Par conséquent, la livrée du tambour est dite "royale".
La brigade en ligne
Ces deux régiments furent licenciés en 1748, suite à la signature du Traité d'Aix la Chapelle de brin (18 octobre 1748), qui nous fit rendre tous les Pays-Bas conquis pendant la guerre... De "Bien aimé", Louis XV passera à "Mal aimé" dans le coeur des français, et on ne se demande pas pourquoi ! Les Pays-Bas autrichiens (Belgique) aurait put devenir française, pfff, quelle occasion manquée !
La brigade de dos
Dans mon ordre de bataille, la brigade ainsi constituée porte le nom de Brigade de Royal wallon, en effet, sous l'Ancien Régime, une brigade porte le nom soit : du chef de corps (le maréchal de camp équivalent du général de brigade aujourd'hui), ou du régiment le plus ancien dans l'ordre de préséance (le plus anciennement créé, sachant que les régiments "royaux" ont la préséance sur les autres).
La brigade de Royal wallon en colonne
Voici donc le début de mon projet XVIIIe siècle et j'avoue être satisfait du résultat, c'est élégant, enlevé et coloré, bref cela me motive pour continuer.
Bilan figurines : 48
Bilan bâtiments : 0
Bilan rénovation socles : 0
Ludiquement vôtre,
Prince Fafa
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